Historique

Un peu d’histoire

Démarrée en 1861, la distribution publique d’eau potable à Terrebonne évolue très rapidement à partir des années 1950, avec la croissance de la population et la création, en 1986, de la Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins (RAIM). Cette évolution exige d’adapter constamment les infrastructures aux besoins, toujours grandissants, liés à la progression continue du nombre de citoyens et d’entreprises établis sur le territoire desservi. Voici un résumé de la petite histoire du traitement de l’eau potable à Terrebonne et Mascouche.

Les premiers tuyaux de l’aqueduc reliés aux maisons sont construits à la fin du 19e siècle. Certains de ces tuyaux en bois serviront jusqu’en 1939.

Photo antique - Traitement des eaux

En 1882, afin de sécuriser l’approvisionnement, Terrebonne achète à M. Ludger Ouellette, contre une rente annuelle et perpétuelle de trois « piastres », l’accès à une source d’eau située sur le Grand Coteau. Une pompe hydraulique est mise en place dès 1884 afin d’alimenter plus rapidement le réseau d’aqueduc. Jusque-là, l’eau était accumulée dans des réservoirs en bois et dirigée ensuite dans les tuyaux.

Après avoir refusé en 1894 une demande de construction d’un nouvel aqueduc privé en décidant que l’eau est un bien commun et que la responsabilité d’en fournir l’accès aux citoyens relève de ses seules compétences, Terrebonne intervient pour encadrer la demande. En 1904, il est interdit de se servir de boyaux pour arroser les rues, les jardins et même pour laver les voitures.

Une première phase de modernisation

En 1958, les sources du Grand Coteau, qui alimentent toujours des réservoirs en bois pour répondre aux besoins de Terrebonne en pleine croissance, ne suffisent plus à satisfaire la demande. La Ville de Lachenaie s’y approvisionne également et Saint-Henri de Mascouche souhaite confier à Terrebonne la responsabilité de répondre à ses propres besoins. C’est la première phase de modernisation des infrastructures.

Photo antique - Traitement des eaux

La construction d’une usine de production d’eau potable est planifiée, mais cette solution n’est suffisante qu’à court terme. On entreprend donc en 1963 la construction d’une usine de filtration. Plusieurs agrandissements seront nécessaires au fil des ans pour augmenter la capacité de traitement en fonction de la croissance rapide de la population et pour diminuer la dépendance de l’usine à d’autres installations, par exemple, Saint-François (Laval).

En 1961, la nouvelle installation ne comble déjà plus les besoins de la population. Pour les satisfaire, Terrebonne est alors obligée, moyennant un coût de 0,25 $ par 4,5 m3 d’eau, de traiter avec Saint-François qui s’est doté d’une usine de filtration  après avoir tenté vainement, en 1952, de recourir aux services de l’aqueduc de Terrebonne.

Construction d’une nouvelle usine et agrandissements successifs

La situation démontre que Terrebonne a besoin de sa propre usine de filtration si elle veut mettre fin à sa dépendance. La première pelletée de terre est levée à la fin de 1963 et les travaux sont achevés à la fin de 1964. Plusieurs agrandissements seront nécessaires au fil des ans pour augmenter la capacité de traitement en fonction de la croissance rapide de la population.

Les premiers travaux d’agrandissement ont lieu en 1978, afin d’accroître la capacité à 36 368 m3 par jour. Puis, la création de la Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins (RAIM), desservant les villes de Terrebonne et de Mascouche, s’accompagne d’un nouvel agrandissement décidé en 1986. Dès 1993, des travaux supplémentaires y seront réalisés pour en augmenter la capacité à 86 375 m3 par jour. Le dernier projet d’agrandissement, entrepris en 2008, a porté la capacité de l’usine à 120 000 m3 par jour, par l’implantation de technologies à la fine pointe, respectant les principes du développement durable.

Une usine modernisée et agrandie pour une population grandissante 

Usine de la raim

Des travaux d’agrandissement, entrepris en 2008, ont porté la capacité de l’usine à 120 000 m3 par jour par l’implantation de technologies de pointe. Tout en respectant les principes du développement durable, ces nouvelles technologies garantissent une qualité d’eau optimale supérieure aux normes gouvernementales en la matière. Cela permet aussi l’alimentation en eau potable de plus de 110 000 consommateurs sur les territoires de Mascouche et de Terrebonne au cours des prochaines décennies.